Nucléaire : les pelles et pioches de l’IA ?
Publié à l’origine sur la Bourse au quotidien.fr
Ces derniers jours, le secteur de l’énergie est revenu sur le devant de la scène. Après qu’Amazon (NASDAQ:AMZN), Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Google (NASDAQ:GOOGL) ont annoncé des investissements massifs dans les énergies vertes, les valeurs américaines du nucléaire ont enregistré hier une séance plus que mémorable. L’atome pourrait-il devenir la principale source d’énergie de l’intelligence artificielle ? Une chose est sûre, il occupera une place de choix dans l’avenir des GAFAM.
Dans Agora Trading Lab , le service où j’officie avec Philippe Béchade, le segment des métaux précieux tient une place prépondérante.
Mais il nous semble également opportun d’investir dans des compartiments annexes.
J’évoquais par exemple en début de mois le cas du lithium. Eh bien, pas plus tard qu’hier, le constructeur automobile américain General Motors (NYSE:GM) a fait savoir qu’il comptait mettre des billes dans un projet dans le Nevada, visant justement à renforcer sa chaîne d’approvisionnement en lithium, minerai essentiel pour les batteries des véhicules électriques…
Preuve en est que, malgré la baisse des cours du lithium ces derniers mois, l’intérêt et l’utilité du minerai demeure…
Si le géant General Motors investit dans le lithium, un autre poids lourd américain est venu faire parler de lui hier également pour un investissement remarqué, en la personne d’Amazon, cette fois, dans le nucléaire.
Le géant du e-commerce va en effet investir 500 M$ dans la start-up X-Energy mais a également signé des accords de partenariats avec Dominion Energy ainsi qu’avec l’énergéticien Energy Northwest.
Le nucléaire désormais indissociable de l’avenir des GAFAM
La cause ici est double et indirectement liée. D’une part, alors que le groupe s’est engagé à viser le zéro carbone d’ici 2040, l’énergie nucléaire semble être une voie incontournable. D’autre part, cela permet surtout à Amazon de sécuriser son approvisionnement en électricité. Et on le sait, à mesure que l’intelligence artificielle se développe, les besoins en énergie augmentent.
D’ailleurs, le mouvement d’Amazon n’est pas un cas isolé, loin de là : il fait suite aux annonces du même calibre de Google en début de semaine, avec un investissement dans la start-up Kairos Power, ou à l’investissement de Microsoft, fin septembre, dans Constellation Energy.
Quoi qu’il en soit, l’effet d’annonce d’hier n’est pas passé inaperçu : le compartiment a connu mercredi l’une de ses plus fortes hausses journalières (cf. le cours ci-dessous du tracker US avec des volumes quasi historiques marqués par la flèche rouge en partie basse du graphique).
On ne va pas s’en plaindre. Car, comme le lithium, le nucléaire est justement l’un des angles complémentaires représenté dans notre portefeuille Agora Trading Lab…