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Economie

La Chine est confrontée à un nouveau choc : les gouvernements locaux se battent pour obtenir des fonds, ce qui aggrave la crise

Investing.com — La décision de la Chine de lâcher la bride aux gouvernements locaux à la fin des années 70 a été une source de force, encourageant la concurrence régionale et l’investissement qui a déclenché un boom immobilier et des revenus considérables provenant de la vente de terrains. Mais aujourd’hui, alors que la crise immobilière fait rage, ces «mains qui aident» sont devenues des «mains qui saisissent», selon Nomura, d’où la nécessité de réformes fiscales pour endiguer cette deuxième vague de chocs.

Pékin a lancé la réforme et l’ouverture à la fin des années 1970, inaugurant une vague de fédéralisme fiscal – qui a accordé l’autonomie fiscale aux gouvernements locaux, encouragé le développement du marché et facilité la concurrence régionale – et stimulé la croissance du pays au cours des quatre dernières décennies.

«Selon les analystes de Nomura, pendant les années de prospérité, les revenus considérables tirés des ventes de terrains ont permis aux gouvernements locaux de jouer le rôle de «main secourable» en favorisant la croissance et en attirant les entreprises dans le cadre du système de promotion basé sur la performance.

À son apogée en 2021, le total des recettes provenant des ventes de terrains a atteint 8 700 milliards de RMB, soit 7,6 % du PIB de cette année-là.

Mais la crise du logement a fortement entamé les recettes des ventes de terrains et la pression de la dette s’est accrue, poussant les gouvernements locaux à rechercher des liquidités pour maintenir les opérations de base et le paiement des salaires.

Dans ce contexte, un nombre croissant de gouvernements locaux, autrefois considérés comme des «mains secourables» dans la promotion de la croissance, selon Nomura, sont maintenant devenus des «mains saisissantes» en facturant des frais exorbitants, en imposant des amendes fréquentes et en renforçant de manière excessive la collecte des impôts».

Cette évolution, prévient Nomura, sape «les fondements de la réussite économique de la Chine».

Mais tout comme l’époque dorée de la décentralisation fiscale s’est avérée être la touche qui a déclenché une forte croissance, la réforme, une fois de plus, peut aider la Chine à sortir de ce bourbier économique.

Mais il faut d’abord s’attaquer à ces «mains agrippantes», affirment les analystes, qui demandent au gouvernement central de fournir un financement direct pour stabiliser le marché immobilier et d’augmenter les transferts fiscaux aux gouvernements locaux.

L’extinction des flammes de la crise du logement ouvrirait probablement la voie à des solutions à plus long terme, notamment «la rationalisation du système fiscal, l’établissement d’un lien entre les transferts et la croissance locale, la limitation de la taille des gouvernements locaux et la promotion de l’État de droit pour reconstruire le fédéralisme fiscal dans l’ère de l’après-crise du logement», ajoutent-ils.

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