Lingo Telecom règle à l’amiable l’affaire des robocalls imitant le président Joe Biden
Lingo Telecom a accepté de payer une amende d’un million de dollars à la suite d’accusations de transmission d’appels téléphoniques trompeurs imitant le président Joe Biden. La Commission fédérale des communications (FCC) des États-Unis a déclaré mercredi que ces appels, qui visaient à dissuader les gens de voter pour M. Biden lors des élections primaires démocrates du New Hampshire, utilisaient une technologie de clonage vocal par intelligence artificielle générative pour diffuser de la désinformation.
Les appels étaient dirigés par le consultant politique Steve Kramer, qui a été inculpé par le bureau du procureur général de l’État du New Hampshire. Des milliers de résidents du New Hampshire ont reçu un message téléphonique leur demandant de ne pas voter avant novembre.
M. Kramer, qui a travaillé pour l’opposant de M. Biden, le représentant américain Dean Phillips, a déclaré aux médias en février qu’il avait payé 500 dollars pour ces appels afin de mettre en lumière la question, après qu’ils aient été découverts en janvier. Depuis, M. Phillips a dénoncé ces appels.
Dans un premier temps, la FCC avait proposé une amende de 2 millions de dollars pour le rôle joué par Lingo dans la transmission des appels téléphoniques non sollicités en janvier. Toutefois, dans le cadre du règlement, Lingo mettra en œuvre un plan de conformité garantissant le strict respect des règles de la FCC en matière d’authentification de l’identité de l’appelant.
Loyaan Egal, chef du bureau d’application de la FCC, a souligné l’importance pour les fournisseurs de services de communication de se prémunir contre de telles menaces et a déclaré qu’ils seraient tenus pour responsables.
Dans une action distincte, la FCC a proposé d’infliger à Kramer une amende de 6 millions de dollars pour les appels téléphoniques non sollicités.
La FCC, reconnaissant l’influence potentielle des contenus générés par l’IA sur les électeurs, a voté le mois dernier pour proposer de nouvelles exigences de divulgation pour les publicités politiques diffusées à la radio et à la télévision.
La règle proposée imposerait des divulgations à l’antenne et par écrit sur le contenu généré par l’IA et s’appliquerait aux câblo-opérateurs, à la télévision par satellite et aux fournisseurs de radio, bien que la FCC ne soit pas habilitée à réglementer les publicités sur l’internet ou les médias sociaux, ni les services de diffusion en continu.
La question du contenu généré par l’IA dans les campagnes politiques est une préoccupation croissante à Washington, en particulier avec l’anticipation que l’IA jouera un rôle important dans les publicités politiques de 2024. Les prochaines élections présidentielles et législatives sont prévues pour le 5 novembre, et la règle proposée par la FCC vise à garantir la transparence de la publicité politique.
Reuters a contribué à cet article.